À partir du mardi 5 avril prochain et jusqu’au samedi 9 avril, la Compagnie Unità Teatrale revisite quatre œuvres du dramaturge et comédien emblématique du théâtre classique à l’occasion des 400 ans de sa naissance. Tant au Théâtre municipal qu’au Centre Culturel Alb’Oru, les comédiens rendront hommage au génie de Molière, à travers une mise en scène originale orchestrée par Jean-Pierre Lanfranchi.
« Unità Teatrale s’est promené de nombreuses fois dans les œuvres de Molière et à chaque fois des univers bondissants inondaient la scène. C’est donc un devoir, mais aussi une grande joie de présenter pour cet anniversaire, quatre pièces dans un seul programme de diffusion, choisies parmi les meilleures, trois comédies et une oeuvre inclassable. […] Son regard bienveillant mais acéré sur les comportements humains nous permet encore de nos jours d’appréhender le monde avec cette vigilance sur nous-même et sur ce que nous pourrions devenir si nous gardions les yeux ouverts. »
Jean-Pierre Lanfranchi, Directeur de la Cie Unità Teatrale et metteur en scène des 4 pièces du festival.
Pour ce qui est du programme, « Rancicone », adaptation de l’Avare, ouvrira le bal le mardi 5 avril à 14h30 au Centre Culturel Alb’Oru. « En réinscrivant cette pièce dans la distanciation et les gestes barrières, nous avons voulu appuyer sur le fait que nous avons toujours le choix d’être ou ne pas être, comme dirait Shakespeare. Se hisser au niveau de l’Être humain ou demeurer au niveau de son avatar « l’homme » dans toute sa splendeur » .
« Scappinu » (et ses fourberies) sera à découvrir mercredi 6 avril à 18h30 à l’Alb’Oru. Dans ce spectacle proposé en langue corse surtitré, on retrouve la légèreté et l’insouciance de Scapin, qui nous replonge au fin fond des villages avec ce qu’ils ont de mieux à nous offrir, cette liberté et cette sécurité d’appartenance à un monde qui nous accepte et nous aime tel que nous sommes.
La dernière pièce de Molière, « U malatu in capu » a lui aussi droit à son adaptation. Face à la maladie et ses peurs, Molière écrit et tourne en dérision ce qui l’effraie. Il va alors jouer avec les mots pour déjouer ses maux. La pièce est adaptée à notre époque actuelle, et le malade imaginaire doit faire face à son hypocondrie devant la COVID et la peur qu’elle suscite. Une pièce à apprécier au Théâtre Municipal le vendredi 8 avril à partir de 20h30.
Enfin, la dernière étape de ce festival nous plongera dans l’univers de Dom Juan, rebaptisé « Don Ghjuvanni ». Le Dom Juan moderne sera présenté comme un écorché vif de la vie, prêt à tout dépasser pour provoquer, simplement provoquer et remettre en question la moindre parcelle de ce monde vieillissant. Il veut tout posséder, tout voir et tout expérimenter. Vous pourrez faire la connaissance de ce séducteur 2.0 le samedi 9 avril au Théâtre Municipal à partir de 20h30.
